La mesure en numérique


Une transmission QPSK se présente, sur le spectre de fréquence, comme un signal de bruit qui occupe toute la largeur du canal, usuellement de 36 MHz. Pour pouvoir décoder le signal, le récepteur doit connaître les paramètres de la transmission. Dans la norme DVB. la plupart de ceux-ci sont standardisés.

Il est fondamental et indispensable, en entrant dans le domaine des transmissions numériques, d'assimiler les nouvelles méthodes d'évaluation du signal (qui dépend de la qualité et de la compétence de l'installateur). La qualité de l'image ou du son d'une transmission numérique ne donne pas d'indication absolue sur la qualité du signal, si ce n'est qu'il est présent. Alors qu'une dégradation du signal analogique est visuelle sous forme de bruit, interférences, distorsions, un signal numérique restera parfait tant que le décodeur sera apte à l'interpréter, pour disparaître complètement quand la limite de dégradation aura atteint la limite de fonctionnement d'un quelconque des stades qui composent la chaîne de réception. La mesure de la qualité du signal digital est donc beaucoup plus difficile: la méthode seule réellement fiable, abstraction faite de systèmes hautement professionnels, c'est la mesure du rapport entre le nombre d'erreurs trouvées et la quantité de données reçues. Ce rapport est appelé BER (Bit Error Ratio ou Taux d'Erreur entre Bit). Le BER est indiqué en forme exponentielle, c'est-à-dire par exemple 1 sur 10 devient E 2 sur 10 devient 2 E, 7.5 sur 10000 devient 7.5 E 4 etc...

Il est possible de mesurer le BER en différentes positions de la chaîne démodulatrice (voir cran ci dessous). En particulier il y a deux points stratégiques: immédiatement avant le Correcteur d'erreurs convolutionnel (dit VITERBI) et en tel cas on parle de Channel BER (ou pré VITERBI BER), ou tout de suite après ce correcteur et, en tel cas, nous parlerons de post VITERBI BER (ou pré Reed Solomon BER, du nom du second correcteur).

Les normes établissent que quand la valeur de pV BER est meilleur que 1 E-4 (une erreur sur 10000 byte) le système est bon et le seuil à considérer 1 E-4 est dit QEF (Quasi Error Free presque sans erreur); il suffirait par conséquence de contrôler cette valeur pour considérer le signal de qualité acceptable. En pratique on doit se rappeler quel type de constellation on est en train de recevoir:
- En mode QPSK le système même de modulation fait que les erreurs en réception sont peu nombreuses; le correcteur de VITERBI est apte à en corriger la plupart, spécialement avec des Code Rate de 1/2 et 2/3. Il s'en suit que le nombre mesurables après ce stade est si bas qu'il devient difficile ou impraticable d'effectuer une mesure (de façon concrète il serait bien difficile d'effectuer une mesure en un temps raisonnables en présence, par exemple, d'une erreur chaque heure). Dans ce cas il est plus convenable d'utiliser le Channel BER (BER Canal).
- En mode QAM le nombre des erreurs en réception est plus haut donc il devient praticable d'effectuer la mesure après VITERBI. Il sera de toute façon toujours nécessaire de tenir une bonne marge par rapport à la valeur QEF de 1 E-4.

Indicativement, pour une bonne installation, qui résiste aux changements du temps (vieillissement des composants, dérives thermiques) et aux conditions météo (atténuation de neige, pluie) les conditions initiales à obtenir pourraient être:
• Channel BER meilleur de 1E-3 (meilleur qu'une erreur sur 1.000)
• Post VITERBI BER meilleur de 1 E-5 (meilleur qu'une erreur sur 100.000)

Les valeurs reportées se réferent aux prises utilisateurs; à la sortie du standard les valeurs devront nécessairement être meilleurs, à titre indicatif dix fois plus basses.

En faisant une mesure en numérique voici le genre d’ écran que vous allez avoir avec un mesureur UNAOHM. Cliquez sur les différents paramétres pour avoir une explication. Ou cliquez ici directement pour avoir la liste des paramétres.

Mesureur UNAOHM MCP Mesureur PROMAX

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